Régis Feugère
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Kunizakaï, 2012
Les Kunizakaï (seuils, limites, frontières en japonais) de Régis Feugère, comme ses autres paysages de France et ses portraits paysagers de jeunes étudiants européens en attente de devenir, sont silencieux et solitaires. Exploration nocturne est ici faite des marges des agglomérations urbaines, ces entre-deux inquiétants qu’il faut franchir en affrontant ses peurs. Se donner la chance d’aller de l’avant et espérer donner une impulsion à son existence supposent un abandon de certitudes pour plus d’inconnu. Peu engageante, l’obscurité se dresse comme un obstacle. Les rues sont désertes, les façades aveugles et la végétation bien étrange. Le présent est en suspens, aussi incertain que le futur, comme si soudain tout pouvait basculer.
Christine De Naeyer

The Kunizakaï (Japanese for thresholds, limits or borders) by Régis Feugère are solitary and silent, such as his French landscapes or his portraits of young European pupils at the margins of adulthood. The present series constitutes a nocturnal exploration of the confines of our agglomerations, obscure limits we trespass with apprehension. Going ahead and taking your chances requires leaving certitudes behind but provides hope that the unknown will add a new dimension to your existence. Repelling, the obscurity rises like an obstacle. Streets are empty, façades blank and vegetation quite strange. The present is suspended, as uncertain as the future and ready to topple at any moment.
Christine De Naeyer

Kunizakaï, série de photographies, tirages jet d’encre pigmentaire sur papier Baryta Hahnemühle, 100 x 100 cm, 2012.
Kunizakaï est un mot japonais qui signifie à la fois la frontière, le seuil, la limite. Il s’agit plus d’un état mental que d’une réalité géographique ; ce lieu / cet entre-deux désignant également un espace transitoire de transgression. Les photographies de cet artiste ont en effet été prises à la sortie de petites agglomérations rurales, quelque part en France, à l’heure où la nuit tombe. Chaque image a fait l’objet d’un travail de repérage et de composition au préalable, avec une réflexion menée sur le point de vue et la lumière. Ces photographies sont comparables à des écrans noirs dans lesquels émergent seulement quelques traces fugitives de lumière. L’obscurité agit à l’intérieur comme un personnage qui viendrait envahir petit à petit le cadre. Il en résulte des images presque cinématographiques qui rappellent la scène d’ouverture de Philippe Grandrieux dans Sombre. D’où cette impression si forte qui s’en dégage : ces photographies seraient comme les scènes manquantes d’un film. Mais pas n’importe quel film : par leur simplicité formelle et leur effet pénétrant, elles se rapprochent de l’esthétique de Jacques Tourneur ; une esthétique du trouble qui consiste à susciter la peur en n’utilisant qu’un minimum d’effets. Ces lieux vidés de toute présence semblent ainsi attendre un événement, réel ou fantastique, qui les ferait basculer du côté de la fiction.
Allison Huetz, texte réalisé à l'occasion de l'exposition Jeune Création 2012 au 104 à Paris.

Editions réalisées lors de la Triennale d'art contemporain "You I Landscape" en collaboration avec Benjamin Dufour au Luxembourg en 2013.
5 carnets photographiques et sonores, signés, numérotés et datés.
Edition de 100 exemplaires.
En partenariat avec le Centre National de l'Audiovisuel du Luxembourg.

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