Kunizakaï, 2012.
Les Kunizakaï (seuils, limites, frontières en japonais) de Régis Feugère, comme ses autres paysages de France sont silencieux et solitaires. Exploration nocturne est ici faite des marges des agglomérations urbaines, ces entre-deux inquiétants qu’il faut franchir en affrontant ses peurs. Se donner la chance d’aller de l’avant et espérer donner une impulsion à son existence supposent un abandon de certitudes pour plus d’inconnu. Peu engageante, l’obscurité se dresse comme un obstacle. Les rues sont désertes, les façades aveugles et la végétation bien étrange. Le présent est en suspens, aussi incertain que le futur, comme si soudain tout pouvait basculer.
Christine De Naeyer
Christine De Naeyer