Quemada, le pays brûlé.
Quemada, the burnt country.
Cette série est une errance photographique sur l’île de Tenerife aux Canaries et plus précisément sur un territoire nommé El Malpaís.
Cette portion de l’île coincée entre le sud touristique et le nord boisé est une région à l’aspect épuisé. Loin de se limiter aux zones volcaniques de Guimar, El Malpaís est la région la moins attirante de l’île car dévolue à des exploitations agricoles sous serres et à de vastes zones d’entrepôts industriels. C’est une portion du pays aride, presqu’ignorée des Canariens car dénuée d’attraits. J’ai découvert cette zone géographique lors d’une invitation à venir travailler, à Tenerife, en juillet 2020 par Solar, une association dirigée par Lola Barrena, historienne de l’art spécialisée dans la photographie et commissaire d’exposition indépendante. A cette invitation s’est ajoutée la participation de Tenerife Espacio de las Artes.
Pas de description, d’exotisme ou d’anecdote dans mon approche mais une obsession pour le temps qui file nos destins et le paysage exsangue qui apparait encore une fois comme une métaphore de la marche de nos mondes. Bien loin de la réputation luxuriante de l’archipel, le territoire que je déroule au fil de mes images apparaît sous forme d’espaces photographiques traversés d’absences et de vide.
Ma relation d'artiste au paysage tient plus de l’onirisme, d’un détachement du réel que de l’objectivité car le paysage est fiction et artifice, même si à première vue il s’offre à nous de façon spontanée. C’est une machine de vision dans laquelle s’imbrique narration, actions et lieux. C’est une extravagance à ciel ouvert, une invention sans cesse renouvelée que j’aborde avec la volonté de brouiller les pistes entre les notions de temps et d’espace.
M’égarer demeure mon premier désir quand je photographie, un devoir même.
This series is a photographic wandering on the island of Tenerife in Canary Islands and more precisely in a territory called El Malpaís.
This portion of the island wedged between the tourist south and the wooded north is an exhausted-looking region. Far from being limited to the volcanic areas of
Guimar, El Malpaís is the least attractive region of the island because it is devoted to greenhouse farms and large warehouse areas industrial. It is a portion of the arid country. I discovered this geographic area during an invitation to come and work, in Tenerife, in July
2020 by Solar, an association led by Lola Barrena- historian of art specialized in photography and independent exhibition curator .
No description, exoticism or anecdote in my approach but an obsession for the time that passes our destinies and the bloodless landscape
which once again appears as a metaphor for the progress of our worlds. Far from the luxuriant reputation of the archipelago, the territory that I unroll over my images appears in the form of photographic spaces, images crossed by absences and emptiness.
My relationship to the landscape is more like a dream, a detachment from reality than objectivity because the landscape is fiction and artifice, even if at first glance it comes to us spontaneously. It’s a process of vision in which narrative, actions and places fit together. It's a open-air extravaganza, a constantly renewed invention that I approach with the desire to blur the lines between time and space.
Getting lost is my first desire when I photograph, a duty even.
www.solarizacion.org/
Cette portion de l’île coincée entre le sud touristique et le nord boisé est une région à l’aspect épuisé. Loin de se limiter aux zones volcaniques de Guimar, El Malpaís est la région la moins attirante de l’île car dévolue à des exploitations agricoles sous serres et à de vastes zones d’entrepôts industriels. C’est une portion du pays aride, presqu’ignorée des Canariens car dénuée d’attraits. J’ai découvert cette zone géographique lors d’une invitation à venir travailler, à Tenerife, en juillet 2020 par Solar, une association dirigée par Lola Barrena, historienne de l’art spécialisée dans la photographie et commissaire d’exposition indépendante. A cette invitation s’est ajoutée la participation de Tenerife Espacio de las Artes.
Pas de description, d’exotisme ou d’anecdote dans mon approche mais une obsession pour le temps qui file nos destins et le paysage exsangue qui apparait encore une fois comme une métaphore de la marche de nos mondes. Bien loin de la réputation luxuriante de l’archipel, le territoire que je déroule au fil de mes images apparaît sous forme d’espaces photographiques traversés d’absences et de vide.
Ma relation d'artiste au paysage tient plus de l’onirisme, d’un détachement du réel que de l’objectivité car le paysage est fiction et artifice, même si à première vue il s’offre à nous de façon spontanée. C’est une machine de vision dans laquelle s’imbrique narration, actions et lieux. C’est une extravagance à ciel ouvert, une invention sans cesse renouvelée que j’aborde avec la volonté de brouiller les pistes entre les notions de temps et d’espace.
M’égarer demeure mon premier désir quand je photographie, un devoir même.
This series is a photographic wandering on the island of Tenerife in Canary Islands and more precisely in a territory called El Malpaís.
This portion of the island wedged between the tourist south and the wooded north is an exhausted-looking region. Far from being limited to the volcanic areas of
Guimar, El Malpaís is the least attractive region of the island because it is devoted to greenhouse farms and large warehouse areas industrial. It is a portion of the arid country. I discovered this geographic area during an invitation to come and work, in Tenerife, in July
2020 by Solar, an association led by Lola Barrena- historian of art specialized in photography and independent exhibition curator .
No description, exoticism or anecdote in my approach but an obsession for the time that passes our destinies and the bloodless landscape
which once again appears as a metaphor for the progress of our worlds. Far from the luxuriant reputation of the archipelago, the territory that I unroll over my images appears in the form of photographic spaces, images crossed by absences and emptiness.
My relationship to the landscape is more like a dream, a detachment from reality than objectivity because the landscape is fiction and artifice, even if at first glance it comes to us spontaneously. It’s a process of vision in which narrative, actions and places fit together. It's a open-air extravaganza, a constantly renewed invention that I approach with the desire to blur the lines between time and space.
Getting lost is my first desire when I photograph, a duty even.
www.solarizacion.org/