Régis Feugère
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Silence(s), 2022/2025. Avec l'aide de l'Institut Français et de la Région Nouvelle Aquitaine, bourse d'aide à la création.

Ces images réalisées lors de mes déplacements entre des résidences ou des projets sont une rencontre avec des paysages et des lieux du quotidien dans une traversée d’un pays, la France, qu’au fond je connais peu.
C’est ce peu de connaissance qui a servi de ligne de travail afin de regarder de façon distanciée, détachée mais pas indifférente, cet environnement supposé familier. J’ai composé des images qui possèdent une dimension perceptible et indéfinissable grâce à laquelle un trouble s’installe dans l’esprit des regardeurs, ces paysages sont autant familiers qu’inconnus, quelque chose semble nous troubler sans que l’on n’arrive à dire précisément ce que c’est.
A t-on déjà fréquenté ces lieux ?
Ou les avons-nous simplement traversés sans avoir pris le temps de les regarder vraiment ?
Ces paysages tendus vers la contemplation contiennent une dimension sourde qui semble veiller derrière la brume sur les reliefs, la végétation proliférante ou les zones d’ombre. C’est un territoire énigmatique dans lequel les volontés humaines d’aménagement du territoire renforcent paradoxalement le caractère dépouillé des lieux photographiés.     Un dépouillement et un désoeuvrement qui apparaissent malaisants en regard des volontés administratives de vouloir indexer et donner des rôles à la moindre parcelle du sol d’un pays. De cette nudité naissent des espaces mentaux car dans ces endroits il y a, à priori, peu de choses à faire si ce n’est ressentir et penser le peu d’importance qu’on leur accorde.                                                               
Dans le casting des paysages français ce sont des figurants et c’est précisément cette figuration qui m’amène à eux.
Saisir la résonance, rien de pittoresque, proposer un autre état du paysage français que je rencontre, une rencontre dans laquelle les photographies explorent la face immergée.